Auteur d’une douzaine d’ouvrages, fables, romans noirs ou psychologiques, Alain Monnier s’applique à poser un regard critique sur notre modernité.

D’autres terres que les nôtres est la saga d’une famille italienne, qui comme tant d’autres, pour des raisons économiques et politiques, se voit contrainte d’immigrer dans le sud-ouest de la France. Suite à la violence d’un traumatisme familial, et au prix d’un interminable voyage en train, cette famille de paysans choisit les rigueurs du Gers pour fuir la misère de la Vénétie. L’ouvrage traite des difficultés rencontrées par les immigrés italiens dans les années 1920. Sans oublier de nous ramener en Italie, notamment par le biais d’un jeune noble séduit par le fascisme.

On s’attache aux différents personnages, la veuve, le jeune fils, l’ami Tommaso… Personnages aux points de vue multiples, traversés d’inquiétudes, de difficultés à renoncer à leur culture et d’appréhensions face aux idées nouvelles. La guerre de 39 n’arrange pas les choses et voit les préjugés ressurgir et les tensions s’exacerber.

Dans son dernier roman, malgré l’adversité des événements, Alain Monnier convoque avec nuance et conviction l’Histoire récente, la place de la famille dans un milieu paysan et les ressorts incertains de l’intégration sur une terre étrangère.